La Journée mondiale du réfugié appelle cette année à une plus grande inclusion de ces personnes dans les systèmes de santé, d’éducation et dans le sport, selon l’ONU qui l’a instaurée en 2001.
Objectif, faire une introspection dans le but de sensibiliser à la cause des personnes déracinées par les conflits et la pauvreté à travers le monde.
Le Forum pour la Mémoire Vigilante, FMV, trouve que le noeud du développement du réfugié n’est autre que l’éducation.
“Il faut éduquer les enfants, leur apprendre de bonnes manières, leur aider à acquérir l’esprit de discernement. Si les réfugiés deviennent intellectuels, des évolués, sont éduqués, ils apprendront à la tolérance et à la non vengeance. Raison pour laquelle nous sommes pour l’éducation des enfants réfugiés . Et pour les adultes c’est l’éducation à la paix, au leadership et à la non violence active. Nous aurons contribué au changement du monde et l’éradication des causes du réfugié”, a tenu à souligner Ferdinand Ndayiragije, représentant légal du FMV.
Cette ONG active dans l’éducation contre les crimes et l’assistance humanitaire des populations les plus vulnérables que sont les réfugiés, les déplacés internes, les retournés et les immigrants les plus vulnérables suite aux crimes ou conflits, soutient depuis deux ans une cinquantaine d’élèves et écoliers dont les parents sont démunis, au Rwanda.
“Notre souhait est qu’aucun enfant réfugié ne puisse arrêter ses études par manque de moyens. Nous continuons de toquer chez les partenaires pour que le nombre de ceux qui sont pris en charge augmente”, a-t-il dit.
L’heure de l’évaluation à mis-parcours…
A quelque mois de la fin de l’année scolaire au Rwanda, l’équipe du FMV s’est rendu ce weekend sur terrain pour évaluer le fruit du projet éducation. Il était aussi question de prodiguer des conseils aux jeunes pris en charge.
“L’objectif doit être l’excellence. Vous devrez être des exemplaires sur vos établissements, dans tous les cours mais aussi et surtout dans la discipline et la bonne conduite”, a insisté Godefroid Sindayigaya, responsable du volet Leadership et Education au sein du FMV.
Et de souligner : “Focalisez-vous sur la matière en classes, ne perdez pas du temps dans des choses inutiles, ayez du courage, et surtout appuyez-vous sur de bonnes valeurs de la culture et d’humanité de votre patrie, le Burundi. Souvenez-vous toujours que vous n’êtes pas chez-vous pour avoir courage de rentrer un jour avec un bagage intellectuel bénéfique pour votre pays”.
Quid de la détermination des jeunes…
Des jeunes du primaire et du secondaire, pris en charge par le FMV se montrent plus que déterminés et engagés pour témoigner le mérite de ce Scholarship.
“Je suis déterminé, courageux et droit au but pour réussir en classe à fin d’aller libérer mon pays, tôt ou tard”, déclaration d’un jeune d’environs neuf ans, qui fait bouleverser la salle où se tenait la séance d’évaluation à mis-parcours à Huye, un des districts de la province du sud du Rwanda.
Ses amis ne font que lui emboiter le pas. “Nous allons réussir coute que coute. Rien ne justifiera l’échec alors qu’il y a des gens qui se privent de quelque chose pour nous aider. Nous vous remercions d’ailleurs vivement et vos partenaires”, ont-ils déclaré tour à tour.
Leurs parents ont aussi exprimé leur gratitude face à cette initiative qui ne fait que prospérer. Ils n’ont pas manqué de soulever quelques inquiétudes surtout sur le paiement du minerval du troisième trimestre pour ceux qui n’ont pas encore payé.
Ils souhaitent aussi plein succès aux partenaires en éducation du FMV et leur demandent de revoir à la hausse l’enveloppe pour enregistrer plus d’enfants dans le programme, étant donné que les nécessiteux restent très nombreux.
Le représentant légal du FMV a accepté qu’il va continuer à toquer sur des portes des bienfaiteurs pour porter loin et plaider pour ce voeu des parents et jeunes enfants.
Rappelons que le Forum pour la Mémoire Vigilante, FMV en sigle, est une organisation non gouvernementale, de droit rwandais, active dans l’éducation contre les crimes et l’assistance humanitaire des populations les plus vulnérables que sont les réfugiés, les déplacés internes, les retournés et les immigrants les plus vulnérables suite aux crimes ou conflits.
Selon le rapport de 2020 de l’ONU, le monde compte 82,4 millions de personnes réfugiées ou déplacées, dont 42 % de mineurs. Les burundais se comptent à plus de 300.000 campés dans les pays de l’Afrique de l’Est.