Le Forum pour la Mémoire vigilante, en collaboration avec la Coalition Internationale des Sites de Consciences a réalisé un film qui relate la vie d’un réfugié, jonchée par plusieurs formes de discriminations. Il est joué au pays de Solfal (nom imaginaire), où il y a des immigrés et des réfugiés de couleurs et de races différentes, des croyances religieuses différentes aussi.
Nous sommes au village pauvre de Ciel bleu où vivent les réfugiés. La discrimination sexuelle commence en famille où les filles sont contraintes d’abandonner les études parce que les moyens ne sont pas suffisants, les jeunes filles se font engager dans les travaux de ménage et sont violées par leurs patrons. A l’école, les enfants réfugiés n’ont pas le droit aux bourses d’études même s’ils ont une bonne note. Les jeunes diplômés se voient perdre leur emploi parce qu’ils sont réfugiés
La discrimination s’observe aussi dans les hôpitaux publics, les femmes réfugiées doivent payer une lourde somme d’argent au moment où l’accouchement est gratuit pour les nationaux. Les enfants des réfugiés n’ont pas le droit au vaccin, on leur impose le coût. Les parents observent impuissants et ne font que se résigner.
Du Calvaire…
L’histoire est centrée sur une famille musulmane composée d’une mère veuve du nom de Marianna avec ses trois enfants dont deux filles: Aminata et Zainabo et un garçon du nom de Djibril. Zainabo est handicapée.
Cette famille se réfugiée en Solfal (pays imaginaire) après la mort du chef de la famille, père des enfants, général de l’armée régulière, péri sur le champ de bataille au front avec les rebelles.
Sur la terre d’exil, la veuve essaie de trouver la place à l’école pour ses deux enfants Djibril et Aminata. Chose qui n’a pas été facile pour elle car refoulée et discriminée à mainte fois, simplement parce qu’ils sont des réfugiés. Dieu merci, elle a eu la place grâce à l’intervention d’une autorité de l’administration locale.
A l’école, Aminata et Djibril sont maltraités. Premièrement parce qu’ils sont réfugiés mais aussi à cause de leur appartenance religieuse. Ils sont musulmans.
Du coup, Aminata est contrainte de stopper ses études faute de moyens et est partie travailler comme femme de ménage pour pouvoir aider sa famille à survivre. Sa mère ayant privilégié l’éducation de Djibril, son frère parce qu’il est garçon.
Elle parvient à trouver du travail. Mal payée car elle est réfugiée, elle fait touts les travaux de ménage. Elle sera malmenée par le fils du patron et sera victime de viol sexuel par son employeur, puis chassée. Elle part sans être payée.
Sa maman (Marianna) porte plaintes au commissariat de police mais la victime n’est pas rétablie dans ses droits à cause de son statut de réfugié.
Aminata accouchera à la maison faute de moyens qui lui permettraient de couvrir les soins médicaux à l’hôpital. Mais aussi et surtout parce qu’au dispensaire public, les réfugiés ne bénéficient pas de la gratuite des soins de santé maternelle.
Son frère, Djibril, parvient à terminer ses études secondaires. Il est parmi les heureux bénéficiaires d’une bourse d’étude du gouvernement d’accueil. Pourtant, le malheureux constatera finalement qu’il a été rayé de la liste parce qu’il est réfugié.
Après, Djibril, se lance à la recherche du travail, et deviendra magasinier dans un chantier de construction où il a passé cinq mois sans être payé. Injustement accusé de vol, il sera limogé.
Désespéré, Djibril va faire le transport sur taxi-vélo pour gagner quelques sous qu’il se partage avec sa mère et ses deux sœurs.
Quant à Zainabo, la jeune fille handicapée, elle est discriminée par sa propre famille. Elle voudra reprendre l’école qu’elle a interrompue, mais sa mère ne l’encourage pas. D’ailleurs, elle sera chassée de la maison, la famille ayant honte d’avoir une personne handicapée.
Suite à un conseil et investissement d’un chef de village, Zainabo retourne à la maison. Plutard, elle s’auto-encadre à faire de la vannerie et fabrique plusieurs objects d’arts qui seront beaucoup aimés dans son coin.
Elle voudra participer dans une exposition artisanale et se verra refuser le droit d’y entrer. Raison: son statut de réfugié.
Elle sera humiliée par des gens recrutés pour l’enrôlement des participants à l’exposition, ironisant que “cette exposition n’est pas pour les handicapés, encore moins pour les réfugiés.
Du changement de mentalités…
Apres quelques années, un bienfaiteur paie les frais scolaires à Aminata. Cette dernière regagne le banc de l’école. Brillante en classe, elle termine sans problème ses études universitaires et crée une célèbre association des droits de l’homme.
Cette association va faire une campagne nationale de plaidoyer et de sensibilisation pour le respect des droits des réfugiés, des filles et des personnes handicapées. L’ONG aidera pas mal des filles-mères à regagner le banc de à l’école.
A la fin, Aminata implique sa soeur et son frère dans les activités de l’organisation qu’elle a créée pour pouvoir donner des témoignages qui feront bouleverser le système de gouvernance du pays de Solfal en matière de respect des droits des réfugiés en particulier.
La famille sera sauvée. Aminata deviendra une des figures emblématiques des activistes reconnus. Djibril retrouvera sa bourse d’état pour continuer des études universitaires. Zainabo sera femme d’affaires et participera dans plusieurs expositions tant nationales qu’internationales.
“Vouloir c’est pouvoir”, “ensemble, nous crions: cesser de nous discriminer”, une des dernières phrases du film qui semble résumer le tout : un message qui est aussi lancé à tout le monde, petits et grands, citoyens et dirigeants.