L’originalité de l’Article est publié par le Journal en ligne Umuseke.rw
Presque tous les réfugiés burundais qui vivent à Muhanga, un des districts de la province du sud du Rwanda qui abrite plus de 700 burundais, disent avoir quitté leur pays, en 2015, lors des émeutes avant les élections présidentielles à cette époque.Ils affirment que dès leur arrivée au Rwanda, ils ont été bien accueillis.
Prenant comme modèle le discours du président Rwandais Paul Kagame qui revient souvent sur l’autonomie de chaque citoyen et la non dépendance, ils ont estimé qu’ils devaient se construire et mener une vie comme tous les autres rwandais qui dépendent du métier de l’agriculture et de l’élevage. Une résilience qui semble bien payer chez ces burundais.
Le représentant légal du « Forum Pour la Mémoire Vigilante », une organisation Non Gouvernementale de droit rwandais précise qu’ils ont fui les émeutes croyant qu’ils ne resteraient pas longtemps en terre d’exil.
« Nous pensions que les problèmes que nous avions fui allaient être résolus et que nous allions retourner chez nous dans les meilleurs délais », se souvient Mr Ferdinand Ndayiragije avant de poursuivre qu’ils ont commencé à réfléchir sur des projets durables qu’ils pourraient faire pour gagner leur vie sans mendier.
« Nous avons commencé à élever de petits animaux domestiques productifs pendant une courte période, comme les porcs, maintenant nous voulons emprunter des terres cultivables parce que les prix sur le marché ont augmenté », a-t-il indiqué.
Ndayirajije ajoute que les porcs qu’ils élèvent ont commencé à se reproduire, mais que le principal problème qui leur reste est de trouver des terres où ils peuvent cultiver pendant une courte période afin de pouvoir faire face à la famine.
Ndayiragije souligne qu’ils doivent compter sur la sécurité du Rwanda et rechercher des solutions qui leur permettront de vivre sans attendre d’autres aides humanitaires.
Nkurunziza Willy, secrétaire exécutif du comité des réfugiés à Muhanga et membre de l’organisation, fait croire que certains habitants ont vu comment les réfugiés vivent et leur ont prêté de petits terrains pour cultiver des légumes mais que cela ne les a pas soutenu pendant une longue durée.
« C’est alors que nous avons pris la décision de ne plus croiser les bras, maintenant nous voulons combiner l’élevage porcin avec l’agriculture parce qu’ils vont de pair », a-t-il déclaré.
Le maire du district de Muhanga Kayitare Jacqueline, indique que l’administration n’a jusque-là reçu aucune lettre de ces réfugiés demandant au district de leur prêter un terrain cultivable.
Kayitare confirme que si la question est soulevée, l’administration s’y penchera pour y trouver solutions.
« S’ils veulent un soutien du gouvernement, qu’ils nous montrent en quoi ils veulent que nous pouvons les aider », a-t-elle rassuré.
Le maire du district de Muhanga fait savoir que les défis auxquels sont confrontés les réfugiés sont partagés par diverses agences qui doivent les aider, notamment le ministère en charge des réfugiés (MINEMA) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
En plus de l’élevage et de l’agriculture, le FMV s’investit dans la prise en charge scolaire d’une trentaine d’enfants issus de familles démunies.
Cet article est fait dans le cadre de la journée internationale des réfugiés célébrée le 20 juin de chaque année. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR explique que c’est une occasion de mettre en lumière les droits, les besoins et les rêves des réfugiés, et contribuer à sensibiliser la classe politique et à mobiliser des ressources pour que les réfugiés puissent non seulement survivre, mais aussi s’épanouir.
D’après le HCR, des journées internationales comme la Journée mondiale des réfugiés contribuent à attirer l’attention du monde entier sur le sort des personnes qui fuient les conflits ou les persécutions.
Les réfugiés burundais dans les pays de la partie de l’Afrique de l’Est veulent que la Journée mondiale qui leur est dédiée soit une occasion d’améliorer leurs conditions de vie en attendant qu’ils reviennent « volontairement» chez eux.
Selon un récent décompte du HCR, il y a plus de 261.000 réfugiés burundais dans la sous-région. La Tanzanie abrite à elle seule près de la moitié au moment où le Rwanda en héberge plus de 48.000