Le Forum pour la Mémoire Vigilante, FMV, s’est joint au reste du monde pour célébrer la Journée de l’enfant africain, dimanche dernier le 16 juin 2024.

Se basant sur le thème de cette année « L’éducation pour tous les enfants en Afrique : l’heure est venue », le FMV a saisi l’occasion pour saluer son initiative avec ses partenaires en éducation. En effet, plus de 60 élèves et écoliers ont suivi (et plusieurs continuent à suivre) leurs études primaires et secondaires grâce au financement du FMV, accordé par ses principaux partenaires dans ce secteur à savoir « Burundian Community of Texas, BCT » et « Flaming Chalice International, FCI » depuis 2019 au Rwanda.

Ils sont essentiellement issus des familles démunies des réfugiés burundais.

D’après, l’UNICEF, la plupart des pays africains ne remplissent pas leurs engagements d’allouer 20 % de leur budget national à l’éducation, comme le recommande le cadre d’action pour les Objectifs de développement durable pour l’éducation.

Neuf de 49 pays africains, (moins d’un sur 5) ont consacré 20 % ou plus de leurs dépenses publiques à l’éducation, tandis que 24 pays se sont engagés à consacrer au moins 15 % de leur budget national à l’éducation et que six pays ont consacré moins de 10 % de leur budget national à l’éducation.

Pourtant, l’éducation est essentielle pour développer le capital humain nécessaire à la prospérité du continent. Le financement de l’éducation est un problème majeur sur le continent africain, laissant des millions d’enfants dans l’incapacité d’acquérir les compétences fondamentales nécessaires à leur prospérité future et à celle de leur pays.

La faiblesse des résultats de l’apprentissage reste très préoccupante: en Afrique, quatre enfants sur cinq âgés de 10 ans sont incapables de lire et de comprendre une histoire simple.

Dans le monde des réfugiés, les chiffres sont alarmants et le FMV est loin de combler le cap même s’il essaie de faire de son mieux.

A l’occasion de cette journée, le FMV a donc organisé une rencontre virtuelle d’échanges sur les défis et l’introspection pour mener à bon port son projet d’appui à l’éducation.

A travers l’exposé fait par le Directeur de programme Éducation, Mr Vincent Nzisabira a mentionné que les attentes du FMV est qu’au moins « 120 enfants réfugiés urbains les plus vulnérables du primaire et 85 du secondaire pourraient bénéficier d’un appui scolaire ».

Cependant, ce goal n’est pas encore atteint. Raisons principales selon lui :

« Le projet fait face à un problème lié à l’insuffisance des fonds. En effet, bien qu’elles remplissent les critères d’éligibilité, certaines demandes ne sont pas exaucées, l’instabilité des fonds accordés par les bailleurs de fonds déjà reçus, le faible niveau de collaboration des parents souvent lié à leurs conditions de vie, la cherté de la scolarisation et le manque des moyens suffisants pour bien assurer le suivi du projet », a-t-il énuméré.

Face à toutes ces difficultés ci haut-citées et au déroulement des activités en général, le chargé du secteur de l’éducation scolaire a émis certaines recommandons.

Au bureau exécutif du Forum pour la Mémoire Vigilante (FMV) :

De continuer le plaidoyer car le nombre d’enfants réfugiés en situation de besoin d’aide ne cesse pas de s’accroitre;

De plaider pour ces enfants qui, souvent deviennent « victimes » de leur performance qui fait qu’ils soient orientés aux écoles chères alors qu’ils n’en ont pas les moyens;

De plaider pour ces enfants qui terminent l’enseignement secondaire qui rencontrent des difficultés d’affronter l’université et ainsi d’instaurer un plan de suivi régulier de ces enfants afin d’augmenter les chances de réussite du projet.

A nos partenaires :

De revoir à la hausse le budget alloué à ce projet car les besoins scolaires des bénéficiaires ne cessent pas d’augmenter ;

De soutenir le FMV dans la recherche des moyens financiers pour le bon suivi périodique et encadrement des enfants réfugiés assistés afin d’améliorer le rendement du projet.

Le directeur exécutif et le représentant du FMV, respectivement Révérien Gahimbare et Ferdinand Ndayiragije ont souligné l’ultime urgence de venir en aide aux enfants issus des familles démunies pour poursuivre les études.

« La célébration de la Journée de l’Enfant Africain “JEA” n’est pas une simple commémoration le jour du 16 juin, mais plutôt une longue célébration où tous les acteurs devraient entreprendre diverses actions et mesures en rapport avec le développement éducatif de l’enfant. En conséquence, le FMV se concentre à présent beaucoup plus sur l’éducation, compte tenu des divers défis auxquels les réfugiés sont confrontés en matière de l’éducation. En outre, l’accent mis sur l’éducation fait suite même aux facteurs clès soulignés après l’évaluation des besoins mis en lumière par les représentants des réfugiés au Rwanda, il y a de cela environ 4 ans. », a souligné Mr Révérien Gahimbare.  

« L’éducation est un puissant vecteur de développement et l’un des meilleurs moyens de réduire la pauvreté. Et, payer la scolarité d’un seul enfant c’est sauver toute une génération et de là toute une nation. Nous en appelons aux partenaires potentiels de pouvoir contribuer à l’éducation des enfants réfugiés où qu’ils sont », a de son tour indiqué Mr Ferdinand Ndayiragije.

Les deux remercient les partenaires du FMV en éducation.

Le FMV, qui a son siège à Muhanga, au sud du Rwanda opère sur tout le territoire national. Dans l’éducation, les enfants soutenus sont des Districts de Muhanga, Huye, Nyarugenge, Gasabo, Bugesera, et Musanze. Le FMV couvre les frais et le matériel scolaire.  Cette ONG souhaiterait allonger sa liste d’autant plus que les nécessiteux sont plus nombreux.

Etabli au Rwanda depuis 2017, le Forum pour la Mémoire Vigilante (FMV) est une ONG nationale, qui prend appui sur les valeurs de Mémoire, Éducation et Prévention.

Le FMV est aussi partenaire de la Coalition Internationale des Sites de conscience ICSC, une ONG Américaine fondée en 1999 et qui est le seul réseau mondial de Sites de Conscience présent dans plus de 65 pays dont le Rwanda, de « Spirit In Action » (ONG basée en Californie) et de « Africa Solidarity Centre », une organisation charitable et à but non lucratif fondée en 2000 par un groupe d’activistes de la diaspora africaine en Irlande.

 

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