Le 25 mars 2025, l’ensemble du système des Nations Unies au Rwanda a célébré la journée internationale de la femme. Toute l’équipe des Nations Unies au Rwanda et leurs partenaires se sont réunis autour du thème « Pour toutes les femmes et les filles : Droits. Égalité. Autonomisation » – réfléchissant sur les 30 années écoulées depuis la Déclaration de Beijing et renouvelant l’engagement à accélérer l’égalité des sexes.

Dans son discours, Renata Tallarico, la représentante adjointe de UNFPA Rwanda a exhorté à une action collective contre le recul des droits des femmes et des filles.

« Si nous tenons les progrès pour acquis, nous risquons de reculer. Les Nations unies défendent les femmes, mais le véritable changement se produit lorsque nous le faisons nous-mêmes », a-t-elle indiqué.

Tous les orateurs ont fait remarquer qu’au cours des trois dernières décennies, le Rwanda a réalisé des progrès remarquables dans des domaines clés, notamment en ce qui concerne la représentation politique des femmes, l’inclusion économique, les réformes juridiques et l’accès à l’éducation et aux soins de santé.

Malgré des avancées significatives concernant les contributions inestimables des femmes et des filles dans la conduite de changements transformationnels, des défis ne manquent pas dans le monde, tels que la violence basée sur le genre, les normes sociales négatives, les disparités économiques et la fracture numérique persistent, exigeant un engagement renouvelé et des stratégies audacieuses. D’où, la synergie des partenaires pour relever ces défis.

Le thème de la Journée internationale de la femme de cette année, à savoir : « Pour TOUTES les femmes et les filles : Droits. Égalité. L’autonomisation » est un appel puissant à réaffirmer les engagements en faveur des droits des femmes, de la promotion de l’égalité entre les sexes et de l’autonomisation des femmes afin qu’elles puissent réaliser tout leur potentiel. Il invite à prendre des mesures décisives pour éliminer les obstacles persistants et créer un monde où chaque femme et chaque fille jouit de droits, d’opportunités et d’une influence égaux.

Cette année, la campagne met l’accent sur les jeunes, en particulier les jeunes femmes et les adolescentes, en tant que catalyseurs d’un changement sociétal durable et d’un avenir féministe.

Au Rwanda, le thème national, « Empowered Women : Une nation plus forte » -Umugore Ni Uw’Agaciro ! renforce l’engagement du pays à favoriser l’émergence d’une nouvelle ère de femmes leaders et autonomes.

Pour le système des Nations unies, l’égalité des sexes est à la fois une valeur des droits de l’homme, un objectif de développement et un principe de programmation. Le système des Nations unies au Rwanda a adopté une approche d’intégration de la dimension de genre dans toutes ses politiques et opérations.

Dans ce contexte, le système des Nations Unies, sous la direction du Groupe sur le genre, les droits de l’homme, la diversité et l’inclusion (GHRDI), organise un événement conjoint des Nations Unies sur le thème susmentionné.

Invité lors de cette journée, Ferdinand Ndayiragije, représentant légal du Forum pour la mémoire Vigilante, FMV, a profité de l’occasion pour parler à certains participants des programmes de santé mentale et des processus de maternité mis au point par le Dr Denis Kazungu, psychologue clinicien et psychopathologue.

Diplômé de l’université de Mons et de l’Université Libre de Bruxelles en Belgique, Dr Denis est psychologue clinicien & psychopathologue, également détenteur de Diplôme en Droits de l’Homme, il est Directeur des services de recherche et médico-psychosociaux au sein du FMV. Il s’intéresse à des problèmes de santé mentale et des maladies associées qui échappent au diagnostic médical plus particulièrement à la santé mentale et processus de maternité.

(https://www.memoirevigilante.org/fr/2024/10/16/sante-mentale-un-defis-majeur-qui-mine-le-milieu-du-travail/)

Le FMV propose donc de « penser à des programmes de prévention bien pensés et élaborés qui tiennent comptes des défis du moment et des spécificités de certaines professions et instaurer une évaluation sous forme d’un check up régulier… ».

Pour Dr Denis KAZUNGU, membre actif du FMV, c’est une question qui prend de l’ampleur. Par exemple, dit-il, aux USA, 57% des travailleurs déclarent souffrir actuellement d’un épuisement professionnel au moins modérés, 75% de femmes contre 58% des hommes, Finlande plus de 50% de la population active présentent des symptômes de stress- angoisse, états dépressifs ; douleurs, troubles du sommeil et 7% souffre d’un surmenage grave. En Allemagne, les pathologies à caractère dépressif sont responsables de près de 7% des départs précoces à la retraite et l’incapacité de travail résultant d’une dépression est environ 2.5 plus longue que celle occasionnée par d’autres maladies. Au Royaume Uni, 3/10 des salariés connaissent des problèmes de santé mentale et 1/20 des travailleurs est gravement atteint chaque année.

Au Canada, 70% des travailleurs sont préoccupés par la santé et la sécurité psychologique au travail et 40% des absences maladie sont liés à un problème de santé mentale ce qui représente plus de 51 milliards de dollars de perte. En Afrique, on enregistre 11% de cas de suicide sur 100000 employés et cela est supérieur à la moyenne qui est de 9% reconnu par l’OMS ; c’est donc une question de santé qui mérite une attention particulière de la part des gouvernements et des milieux professionnels

 

Solutions…

 

Pour Dr Kazungu, On doit d’abord savoir et prendre conscience que le problème de santé mentale au travail est une question urgente et l’intégrer dans les milieux professionnels. La rentabilité en dépend. Il faut disposer des professionnels qualifiés, expérimentés qui savent utiliser des outils (test internationalement validés) parce que le stress, la dépression, l’anxiété, le burnout sont mesurables cela permet d’élaborer des programmes sur mesure.

Bien évidemment penser à des programmes de prévention bien pensés et élaborés qui tiennent comptes des défis du moment et des spécificités de certaines professions et instaurer une évaluation sous forme d’un check up régulier (chaque année par exemple) qui permet d’intégrer des mécanismes tels que la mi-temps thérapeutiques, pause santé obligatoire etc.

Enfin le manque d’interactions régulières entre différentes institutions, intervenants et professionnels, (médecins, professionnels de santé mentale) est un défi. Cela permettrait de fixer une idée et de comprendre certains défis et surmonter les limites individuelles.

Selon l’OMS, il est primordial que les pouvoirs publics, les employeurs, les organisations qui représentent les travailleurs et travailleuses et les employeurs, ainsi que les autres parties prenantes responsables de la santé et de la sécurité au travail, collaborent pour améliorer la santé mentale en milieu professionnel.

 

 

 

 

 

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